Né en 1946
Quʼils sʼagissent de marbres rares, de bois précieux ou de bronzes, Roland Masson travaille, avec élégance et originalité, le thème du couple et de lʼéternel féminin. Véritable styliste de la silhouette, lʼartiste met en valeur lʼéquilibre des volumes, atteignant la perfection. Les courbes séductrices de ses corps témoignent dʼun appel à la sensualité.

Et voilà quʼil suffit dʼobserver ses pièces minutieusement polies qui sʼentrelacent, voluptueuses de douceur, pour être pris par un désir tactile auquel il est impossible de résister. La magie opère…

"Roland Masson, diplômé d’économie et de sociologie, ne se contentait plus d’enseigner. C’est ainsi qu’il s’inscrit aux beaux-arts de Poitiers en 1975, pour être aussitôt séduit par le rapport physique avec la matière.
Des lors il ne lâche plus les ciseaux, effeuillant rapidement une page de sa vie, pour se consacrer exclusivement à la sculpture.
C’était il y a longtemps, à une époque où ses sculptures se faisaient plus figuratives. Dès lors Masson n’aura de cesse d’épurer ses personnages, considérant que « la forme, c’est le fond qui remonte en surface ».
Sans autres confidences, argumentant, « que les pages d’explications sont inutiles », en véritable styliste de la silhouette, il recherche sur le papier l’équilibre de volumes, dessinant sans répit ses modèles, pour flirter avec la perfection. Il suffit d’observer ces pièces minutieusement polies qui s’entrelacent, voluptueuses de douceur, pour être pris par un désir tactile auquel il est difficile de résister.
Cette envie de toucher, de caresser la matière, résulte certainement du même plaisir que celui de leur créateur, qui concède à entretenir un véritable rapport charnel avec ses pièces qu’il ne lasse pas de polir.
Cette pureté, ce coté sensuel, est exacerbée par la torsion de ces corps, par l’agencement des masses, qui s’épanchent dans une liberté de pose séductrice.
La lumière de réverbère sur la moindre protubérance pour ricocher de ses éclats de feu sur les courbes et contre-courbes, multipliant des effets de couleurs et de rythme de ses pièces, qui célèbrent de leur dépouillement la réalité symbolique et universelle de la forme."
Thierry Sznytka

« Le charme des rondeurs…
Beauté, sensualité de déesses-mères, les sculptures de Roland Masson sont œuvres de plénitude. Silhouettes aux courbes accomplies, elles incitent à la contemplation et à la caresse. Car le marbre dont elles sont issues leur donne une élégance éternelle. Pour Roland Masson, le marbre n’est pas froid ; c’est une matière chaleureuse, douce et noble… Noir de Belgique, gris d’Italie, blanc de Carrare l’entrainent dans d’étonnantes spirales. Il se laisse guider par le bloc de marbre quand il peut le choisir, inspiré par sa forme, « manipulé » par celle-ci, parfois désarmé, souvent triomphant. Il regarde, prend plaisir dans ce dialogue complice, les difficultés rencontrées le poussent encore plus loin dans l’aventure : une veine, un éclat, une faille transforme son projet, mais n’entaillent pas sa passion… », - Brigitte Des Isles, « Arts Actualités Magazine »

« L’éternel féminin, Roland Masson
Avec ce sculpteur, c’est la recherche des formes pures, de la somptuosité des courbes, de l’élégance de la ligne, dans un mariage de gestes et de matière qui révèle la sensualité contenue du modèle. Marbre noir de Belgique, blanc de Carrare, bois précieux, bronze, le support joue son rôle à travers une texture identifiable. Mais l’important demeure dans la capacité créative de cet artiste qui, dans un rapport complexe avec la féminité, détourne la figuration pour ne retenir que des formes évocatrices. C’est un éloge de tendresse et de beauté, de plaisirs et de désirs, qui interprète le caractère plastique de la femme, préférant oublier la vraisemblance pour restituer une posture, un mouvement. L’outrance des volumes et des courbes souligne la grâce anatomique, dans une recherche constante de perfection qui encourage à épouser d’une caresse l’épanouissement de cette épuration. D’autant que la matière, polie somme une pièce d’orfèvrerie, semble prédisposée à jouer avec les reflets de lumière qui rebondissent sur ces rondeurs, jusqu’à s’évanouir entre deux protubérances. Dès lors les charmes ses découvrent voluptueux de contemporanéité, souverains de l’exagération de leur rotondités ou de leurs élancements. Observateur de la femme, Roland Masson dérobe à la nature des formes originelles, qu’il restitue en exacerbant la torsion et l’alanguissement des corps, pour encourager la puissance contemplative jusqu’à flirter avec des valeurs éternelles et intemporelles de la beauté féminine » . Thierry Sznytka

Info Collectionneur
La plupart de sculptures d’artistes contemporains est réalisée en bronze. Cette matière noble a démontré qu’elle surmontait les épreuves des intempéries et des siècles.
Un bronze est une Œuvre d’Art Originale lorsqu’il est réalisé au nombre maximum de 12 exemplaires. Parmi ces originaux, quatre, appelés « Epreuves d’Artiste », sont numérotés EA I/IV, EA II/IV, EA III/IV, EA IV/IV en chiffres romains, les 8 autres sont numérotés 1/8, 2/8 etc… en chiffre arabes.
La fonte nécessaire à la construction du moule et les opérations de moulage sont d’un cout très élevé et ne pourraient s’amortir sur une œuvre unique. Une fois les 12 exemplaires démoulés, le moule est détruit.
Le bronze peut prendre différentes teintes appelées patines, obtenues à partir de réactions chimiques d’oxydation par le fondeur ou l’artiste lui-même.